Girls & Boys

DISTRIBUTION

Avec Laureline Lejeune
Mise en scène Corentin Praud
Direction de comédienne Bénédicte Blanchard
Création lumière Ketsia Bitsene
Une production Chaos Debout

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Laureline Lejeune joue 1 fois / mois Unfuckables, un spectacle féministe drôle, poignant et engagé aux côtés de 3 comédiennes avec qui elle a écrit ce roadmovie. Vous l’avez également déjà vu dans les comédies cultes Un petit jeu sans conséquence, ou actuellement Les faux british.

Corentin Praud co-dirige la compagnie Chaos Debout et a mis en scène de nombreuses pièces comme Les z’ados, esprit es-tu là?,  « 17 – thriller théâtral », « Juste la fin du monde » ou encore « Billie ». Il a également assisté la mise en scène de Clément Pouillot sur les spectacles Shakespeare et moi, Le prénom, Un petit jeu sans conséquence, Merlin, les nouvelles aventures…

Dennis Kelly intègre vers l’âge de 20 ans une jeune compagnie théâtrale et commence à écrire. À la fin des années 90, il entame des études universitaires au Goldsmiths College de Londres. S’il dit n’y avoir guère appris en matière d’écriture théâtrale, il y affirme le choix de formes en rupture avec le théâtre social réaliste anglais, à l’image de celles développées par Antony Neilson, Sarah Kane ou Caryl Churchill. Ses textes, conjuguant le caractère provocateur du théâtre in- yer- face et l’expérimentation des styles dramatiques les plus divers pour approcher les problématiques contemporaines aiguës, le font rapidement connaître.
Après Débris en 2003, il écrit Osama the Hero (2004), After the end (2005), Love and Money (2006), Taking Care of Baby (2007), D.N.A. (2007), Orphans (2009), The Gods Weep (2010), The ritual slaughter of Gorge Mastromas (2013), Girls & Boys (2018), Together (2022) et The Regression (2022).
Pour le théâtre, il adapte également La Quatrième Porte de Péter Kárpáti, Rose Bernd de Gerhart Hauptmann, Le Prince de Hombourg de Kleist (2010).
Il est également l’auteur de pièces radiophoniques et scénariste de séries télévisées et long-métrage : Pulling (BBC 3), UTOPIA (Channel 4) qu’il a également coproduite, The Third Day (Sky Atlantic), Black Sea (Kevin Macdonald).
Il a reçu de nombreux prix et distinctions : nomination pour les British Academy Film Awards en 2008, lauréat des prix South Bank Award et British Comedy Award en 2009.

Note d’intention

Corentin Praud – Metteur en scène 

Une tragédie jouissive ‘’In-yer-face’

Cette pièce, dévorée dès la première lecture, fait l’effet d’un coup de poing.
L’écriture de Dennis Kelly, directe, brutale, acerbe, teintée d’humour noir, exigeante mais accessible, observe et questionne de manière radicale les rapports entre les femmes et les hommes, dans notre société contemporaine et patriarcale, par différents prismes.
Il est nécessaire de rester le plus fidèle possible à l’intégralité du texte pour conserver cette force de frappe et cette quête de vérité constante : qu’estce qui dans la relation amoureuse, dans les rouages du patriarcat, dans les rapports de force, de filiation, de contrôle, dans nos noirceurs internes, peut mener insidieusement à l’atrocité la plus totale ?
Ce style représentatif de Dennis Kelly et toutes les problématiques mises en exergues à travers le récit sont bien évidemment à prendre en compte dans la direction de jeu et le travail à effectuer avec la comédienne. Il est essentiel que cette femme soit attachante, accessible, la plus sincère et honnête possible lors de cette plongée dans son intimité.
Tout ces fils de pensées se déroulent sur deux espaces temps bien définis : celui du récit et celui du souvenir avec les enfants.
Dans ce premier, la volonté est de créer un espace ‘’interview’’ , où cette femme racontre son histoire à une journaliste et son public : les spectateur.ice.s sont de véritables partenaires et il faut donc installer une proximité avec eux. Pour cela, le quatrième mur sera totalement brisé.
Pour venir accompagner les dires de ‘’celle dont on ne connaîtra jamais le nom’’, des moyens techniques seront également mis en place : la création lumière et sonore viendront tour à tour illustrer le récit. Il représente cet espace, dont elle fait écho, dans lequel elle est libre de pouvoir se confronter au réel et de se réapproprier son histoire. Celui-ci sera représenté par une scénographie représentant un studio photo, relatant le portrait de ce personnage. Dans le second, le rapport au public sera totalement inversé puisque nous plongerons dans ces projections mentales avec des codes beaucoup plus traditionnelles au théâtre.